13163655 visiteurs |
![]() |
|
![]() |
Association à but non-lucratif créée en 2001, négaWatt est dirigée par un collège de membres actifs, la Compagnie des négawatts, qui rassemble une vingtaine d’experts impliqués dans des activités professionnelles liées à l’énergie. Tous s’expriment et s’engagent à titre personnel au sein de l’association.
Scénario négaWatt 2011-2050
Découvrez le Rapport technique complet du scénario négaWatt 2011-2050 (y compris sur la place du biogaz dans les transports)
Extrait du rapport : Partie 2 -Sobriété et efficacité énergétiques : analyse sectorielle sur la demande Transports
"...Dans les transports, une ligne directrice est indispensable pour sortir de la situation actuelle. Ils représentent 30% de notre consommation d’énergie finale, dont près des deux tiers concernent les déplacements de voyageurs et le tiers restant les marchandises, mais ils dépendent à plus de 90% du pétrole. L’enjeu est de sortir de notre dépendance presque totale au transport automobile, du moins sous sa forme actuelle, tout en conservant notre liberté de déplacement. Le scénario négaWatt envisage une évolution différenciée, en privilégiant les solutions les plus adaptées en fonction des motifs de déplacement, des distances à parcourir et de la densité d’infrastructures de transport disponibles sur le parcours, depuis l’espace rural jusqu’à l’hyper-centre urbain. Il prévoit d’abord une évolution des besoins de mobilité sous l’effet des politiques d’aménagement du territoire et de nouvelles pratiques sociales. Une politique de densification des espaces urbains et de revitalisation des espaces ruraux en alternative à l’étalement urbain, le développement du commerce en ligne ou celui de centres partagés de « télétravail » permettent de réduire, pour les mêmes services, le nombre de kilomètres parcourus. L’avion, utilisé aujourd’hui de plus en plus fréquemment, doit retrouver un usage d’exception. La place laissée à la voiture individuelle diminue d’autant plus que l’on se situe dans un espace dense et sur des distances courtes. Au total, en 2050 elle ne représente plus que 49% du nombre total de voyageurs.kilomètres parcourus, contre 61% actuellement. Le transfert bénéficie en priorité aux modes de déplacement actifs (marche à pied, vélo, etc.) pour les courtes distances, et aux transports en commun pour les distances supérieures–ce qui suppose bien sûr un aménagement correspondant des espaces publics urbains ainsi que le développement des réseaux de transports en commun. Au centre des espaces urbains, des systèmes très flexibles tels que les petits véhicules électriques en auto-partage ou les taxis collectifs viennent compléter l’offre, excluant à terme totalement le véhicule automobile tel que nous le connaissons aujourd’hui. Des gains sont ensuite envisagés dans les consommations, à la fois par une meilleure organisation permettant d’augmenter le taux de remplissage des véhicules et par une réglementation plus stricte avec par exemple la limitation des vitesses, mais surtout grâce à une meilleure efficacité générale des moteurs, à la généralisation de l’hybridation des véhicules (rechargeables ou non) et à une diminution de leur poids : la consommation unitaire des voitures individuelles diminue de 56 % entre 2012 et 2050.
La principale évolution réside toutefois dans un changement de motorisation autour de deux filières complémentaires.
La première est le véhicule électrique,bien adapté aux trajets courts en milieu urbain, mais dont la généralisation poserait d’importants problèmes aux réseaux de distribution pour la recharge et buterait sur des limites de ressources en matières premières pour les batteries. Il assure au final 17% des kilomètres parcourus en véhicule automobile.
La seconde est le « méthane-carburant » dont le choix pour les voitures et les bus, mais aussi pour les poids lourds, repose à la fois sur des avantages intrinsèques et sur le potentiel qu’il ouvre pour basculer progressivement vers une utilisation de ressources renouvelables. Cette carburation, déjà bien développée dans plusieurs régions comme l’Italie ou certains pays d’Amérique du Sud est facilement adaptable sur les véhicules actuels, à essence ou Diesel, est fiable et performante. Le réseau existant de distribution du gaz permet d’alimenter un nombre important de stations- service -sauf dans les territoires les plus isolés où une majorité de véhicules à essence ou Diesel est conservée- et de passer progressivement du gaz naturel fossile au gaz renouvelable véhicule (GRV) issu de différentes sources : biogaz(méthanisation), gazéification de biomasse solide et gaz de synthèse (méthanation) . Le GRV représente à terme plus de 65% des voyageurs.km effectués en automobile..."
Extrait du rapport : Partie 3- Substitution par les énergies renouvelables : analyse de bouclage sur l’offre
"... Ce sont généralement les énergies renouvelables électriques qui focalisent le plus l’attention : pourtant, l’électricité ne représente aujourd’hui que 25% de nos besoins énergétiques finaux.
Le scénario négaWatt prévoit que cette contribution passe à 38 % en 2050 grâce notamment au développement de l’éolien et du photovoltaïque, plus marginalement des énergies marines, qui viennent s’ajouter à l’hydro-électricité historique.
Mais c’est la biomasse qui, d’un point de vue quantitatif, constitue la première ressource énergétique en couvrant près de la moitié des besoins en 2050. On mobilise pour cela une grande variété de gisements et on fait appel à un large éventail de techniques pour leur exploitation et leur utilisation sous forme solide, gazeuse ou liquide. Enfin, le solaire thermique et la géothermie apportent un complément indispensable sous la forme de flux de chaleur locale notamment dans le bâtiment..."
Le précédent scénario négaWatt, publié en 2011, a permis de prouver la faisabilité technique d’un avenir fondé essentiellement sur des énergies renouvelables, tout en montrant les multiples bénéfices économiques engendrés.
Dans la perspective des prochaines élections présidentielles et législatives, les experts de l’association préparent depuis plusieurs mois une nouvelle version du scénario négaWatt. Le scénario négaWatt 2017-2050 sera officiellement présenté le 25 janvier 2017 à Paris !
Un évènement important : la parution du scénario négaWatt 2017 à Paris le 25 janvier
Un site animé par l’Association négaWatt pour décrypter l’énergie
Exemples d’analyses pour les transports routiers :
Le véhicule électrique permet-il de réduire les émissions de CO2 ?
La réduction de la vitesse sur route est-elle une mesure efficace ?